Les arts et la créativité pour une résilience poétique.
Les activités créatives comme thérapies pour la résilience
Comment les activités créatives peuvent-elles aider à améliorer la santé mentale.
Musarthis Team
1/20/20253 min read


Les bienfaits des activités créatives face à la douleur et aux traumatismes
Lorsque la vie devient difficile, lorsque les émotions semblent trop lourdes à porter, l’acte de créer peut devenir salvateur, un phare dans l’obscurité. Que l’on soit artiste aguerri ou novice, s’adonner à une activité créative offre un espace sûr pour exprimer, explorer et transformer ses émotions. Explorons ensemble pourquoi et comment l’art peut devenir une véritable source de résilience et de renouveau.
La création : une catharsis pour l’âme
La douleur émotionnelle, qu’elle provienne d’une rupture, d’une perte ou d’un traumatisme, peut souvent sembler indescriptible. Les mots font parfois défaut pour décrire ces sensations profondes. L’art devient dès lors un langage universel capable de dépasser les limites du verbal. En peignant, écrivant, dansant ou jouant d’un instrument, l’individu extériorise son état intérieur. Cette extériorisation agit comme une catharsis, permettant de libérer des tensions enfouies et de redonner forme à une énergie stagnante.
Comme l’écrivait Carl Gustav Jung : « L’art est une sorte d’instinct biologique de l’esprit. Créer est une nécessité pour l’âme, une manière de donner un sens au chaos intérieur. »
La peinture : par ses couleurs et ses formes, donne vie à des émotions abstraites.
L’écriture : offre un cadre pour raconter, revisiter ou réinventer une histoire personnelle.
La musique : permet de vibrer avec des sons qui traduisent l’indicible.
Les mécanismes psychologiques en jeu
1. Une réduction du stress
Lorsqu’on se concentre sur une activité créative, le cerveau libère des endorphines, ces hormones du bien-être qui réduisent le cortisol (l’hormone du stress). C’est une immersion dans le présent qui apaise les ruminations mentales.
2. La réactivation de la neuroplasticité
En engageant des zones du cerveau liées à la création, comme le cortex préfrontal et les régions associées à l’imagination, l’art permet de réécrire des schémas neuronaux. Cela peut être particulièrement utile après un traumatisme, car le cerveau, souvent figé dans un état de survie, retrouve alors une certaine flexibilité.
3. Un sentiment d’autonomie retrouvé
La douleur émotionnelle s’accompagne souvent d’un sentiment de perte de contrôle. Créer permet de réintroduire une part de maîtrise : un coup de pinceau, une phrase écrite, un accord de musique joué—autant de choix qui redonnent le pouvoir à l’individu.
Une pratique accessible à tous
Contrairement à certaines thérapies, l’art-thérapie et les activités créatives ne nécessitent pas de compétences préalables. L’objectif n’est pas de produire une œuvre parfaite, mais de se connecter à soi-même. Quelques idées simples :
Gribouiller dans un carnet.
Fabriquer un collage avec des magazines.
Danser seul(e) sur une musique qui résonne avec votre humeur.
Jouer d’un instrument sans chercher la perfection.
Une perspective philosophique : l’élan vital par la création
Du point de vue philosophique, créer, c’est affirmer la vie. Henri Bergson, avec son concept d’élan vital, suggère que la vie est un mouvement créateur perpétuel. Lorsque l’on crée, on participe à ce mouvement. On refuse l’immobilisme imposé par la souffrance pour redevenir acteur de son existence.
Nietzsche, dans « Ainsi parlait Zarathoustra », écrivait : « Il faut encore porter en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante. » Créer, c’est donc embrasser nos failles et en faire des sources de lumière.
Plus encore, la création permet de transcender l’expérience individuelle. Une œuvre, si personnelle soit-elle, trouve souvent un écho universel. Partager une peinture ou un poème, c’est jeter un pont vers les autres, briser l’isolement et trouver dans la connexion humaine une forme d’apaisement.
Victor Hugo, défenseur de l’art comme outil de transformation, proclamait : « La mélancolie, c’est le bonheur d’être triste. » Créer nous permet de découvrir cette richesse, dévoilant un bonheur insoupçonné dans l’acte même de ressentir.
Les arts, une renaissance à soi
S’adonner à une activité créative après un traumatisme, c’est à la fois un acte de rébellion et d’espoir. Une rébellion contre la douleur qui tente de nous définir, et un espoir en notre capacité à renaître différent, mais plus fort. Dans ce cheminement, chaque couleur, chaque mot, chaque mélodie devient un compagnon. Car au fond, créer, c’est réapprendre à vivre, à ressentir et à s’élever.