Rencontre avec l'artiste italo-suisse Raffaella Bruzzi

Raffaella Bruzzi : la rencontre

Une rencontre au cœur de l’atelier

Nous avons rencontré Raffaella Bruzzi dans son atelier personnel du canton de Vaud, cet été. Elle nous a accueillis autour d’un véritable café italien, avec cette élégance discrète qui habite sa personne. Dans la clarté de son espace de création, la conversation s’est ouverte avec simplicité et chaleur, et nous avons vu se révéler une artiste pour qui peindre est avant tout un moment de méditation, un instant où l’âme respire.

De l’ingénierie à la peinture

Italo-suisse, diplômée en ingénierie au Politecnico di Milano, elle a commencé à peindre en 2009, dans le silence des soirs, quand le monde extérieur se retire et que les autres engagements se taisent. Peu à peu, la peinture est devenue plus qu’un loisir ou une passion : une présence essentielle, un fil de vie.

Être artiste selon elle

Être artiste, selon Raffaella, c’est une façon d’exister au monde : laisser les émotions danser librement, avoir le courage d’affronter ses peurs et de s’ouvrir à l’inconnu. Ses toiles sont des horizons intérieurs, des passages où se révèle une dimension invisible, une part de soi que l’on est invité à explorer.

Deux espaces, une lumière

Sa peinture s’organise souvent autour de deux espaces : une partie inférieure qui représente le tangible, le palpable, et une partie supérieure tournée vers l’évasion, l’infini, l’abstrait. Entre les deux, une ligne d’horizon — parfois nette, parfois diffuse selon l’état d’esprit du moment — fait naître une lumière. Dans certaines toiles texturées, la ligne disparaît, et c’est alors la matière seule qui prend la parole.

Les paysages de l’âme

Avec la série Paysages de l’âme, Raffaella Bruzzi explore les variations intérieures, les mouvements sensibles qui habitent chacun de nous. Ses toiles ne sont pas des paysages réels, mais des paysages imaginaires, reflets de l’âme dans ses multiples tonalités. Les couleurs, les transparences et les contrastes traduisent des états intimes et se présentent comme autant de miroirs émotionnels, fragments d’humanité offerts au regard.

Un défi créatif

Elle s’est imposé un défi : peindre un tableau par semaine pendant une année entière. Chaque toile prolonge la précédente, et toutes se relient par un fil rouge qui traverse la série comme une respiration continue. L’ensemble forme une narration visuelle, un voyage dans le temps où l’âme se déploie au fil des semaines.

La naissance d’une toile

Nous avons eu le privilège d’assister à la naissance d’une toile, de voir sa main donner vie à quelque chose de neuf : une part de son âme qui, sous nos yeux, s’est déposée sur la toile. Ce moment avait la beauté des instants suspendus, lorsque l’art révèle son intimité la plus profonde.

L’élan intérieur

Le doré surgit parfois comme un signe d’espérance. Raffaella Bruzzi ne cherche pas toujours à délivrer un message : elle suit un élan intérieur, une vision qui s’impose, qu’elle traduit pour apaiser son âme. Le sens appartient à celui qui regarde. La toile devient alors une rencontre entre ce qu’elle exprime et ce que chacun vient y chercher.

Peindre, pour Raffaella Bruzzi, n’est pas un rôle mais une nécessité. C’est un acte de méditation, une manière d’habiter l’existence avec intensité et grâce. Ses œuvres portent en elles l’humanité, la fragilité et la force réunies — et invitent à un voyage intérieur où la beauté surgit de la complexité.

Retrouvez une interview exclusive de Raffaella Bruzzi dans la prochaine édition d’automne de Musarthis.

Son site internet : raffaellabruzzi.com

Raffaella dans son atelier

L'ONDA DELL'ESSERE

80 X 80 CM

MARE - INTERIORE

80 X 80 CM

Crédits photos & copyrigths : Raffaella Bruzzi / Marlena Des

Naissance d'une oeuvre d'art dans l'atelier de Raffaella

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